Bien le bonsoir, cher amis ! Cette semaine, je vous écris depuis mes terres ardéchoises, où je suis entrain de passer une semaine de "vacances" avec les miens. J'en profite évidemment pour me reposer [un peu], mais aussi pour travailler [un peu trop]... Bref, je vous souhaite une bonne lecture ! Journal de Bord : Une semaine de vacances studieuse...Comme je vous l'avais annoncé dans mon précédent billet, je participe au concours de composition de musique à l'image "(Vos) Musiques sur (nos) Courts !", organisé par le cinéma L'Atalante de Maisons-Laffitte. Ce dernier aura lieu le dimanche 4 décembre, sous la forme d'un ciné-concert. J'ai donc logiquement passé ces derniers jours à travailler à la mise en musique du court-métrage que j'ai choisi pour l'occasion, intitulé La Svedese. J'avance relativement vite, mais il me reste encore beaucoup de travail. Si tout se passe comme je l'ai prévu, j'aurai une première version de l'intégralité de la musique du court-métrage — qui dure une dizaine de minutes — à la fin de la semaine, et une version définitive à la mi-novembre. Je vous tiendrai au courant au fil des semaines, évidemment, mais j'espère vous croiser à Maisons-Laffitte le dimanche 4 décembre. D'ailleurs, j'ai créé une page dédiée à cet évènement sur ce site, que je vous invite à consulter en cliquant ici ; je la mettrai à jour dès que j'aurais de nouvelles informations sur l'évènement. Par ailleurs, il me faut aussi terminer mon rapport de stage pour la rentrée, et continuer la préparation de mon prochain documentaire radiophonique que je réaliserai avec mon complice, Valère Raigneau. Bref, je suis bien occupé, et ce jusqu'au mois de janvier 2017 : cette fin d'année s'annonce donc rude, mais palpitante ! A suivre... Juste la Fin du Monde, le dernier film de Xavier Dolan... ![]() La semaine dernière, je suis allé pour la première fois au cinéma depuis le mois de septembre — il était temps ! —, pour aller voir Juste la Fin du Monde, le dernier film de Xavier Dolan. Jusqu'à présent, j'avais vu Mommy au moment de sa sortie — j'avais d'ailleurs été subjugué par sa force et son intelligence, et c'est certainement à ce jour le plus gros "choc" cinématographique qu'il m'ait été donné de vivre —, et j'ai visionné il y a quelques jours J'ai Tué Ma Mère, et compte bien rattraper mon "retard" sur la filmographie de Dolan dans les prochaines semaines. Pour en revenir à Juste la Fin du Monde, je dois dire que j'ai aimé et apprécié le film, bien qu'il ne soit de mon point de vue pas de la même trempe que Mommy ; cependant, je ne suis pas sûr que comparer ces deux longs métrages soit pertinent. Le film raconte l'histoire de Louis (Gaspard Ulliel), auteur à succès, qui rentre chez lui après douze ans d'absence. Il doit annoncer à sa famille qu'il va bientôt mourir : le tout est de savoir comment les retrouvailles vont se dérouler, et comment sa mère (Nathalie Baye), son frère (Vincent Cassel) et sa femme (Marion Cotillard), ainsi que sa jeune sœur (Léa Sédoux) qu'il connaît à peine vont prendre la nouvelle... De mon point de vue, Juste la Fin du Monde est très réussi. L'intrigue qui est développée dans le film m'a touché et m'a interpelé : elle nous rappelle que dans toute relation, familiale ou extra-familiale, conjugale ou amicale, la communication est essentielle, même s'il n'est pas toujours facile de dire les choses ; le film m'a d'ailleurs rappelé, toutes proportions gardées, certaines situations que j'ai déjà eu l'occasion de vivre ou d'appréhender. Pour ce qui d'une approche plus "technique" et plus formelle, j'ai trouvé que l'ensemble du casting était bon, constant et juste. En effet, tout le film — ou presque — repose sur ses personnages, puisque finalement, il ne se passe "rien" dans ce huis-clos familial, et les acteurs et actrices portent à merveille les tensions et les affects qui tordent et meuvent les personnages de Jean-Luc Lagarce — le film est une adaptation de l'une de ses pièces. Plus spécifiquement encore, j'ai rencontré quelques difficultés au niveau des dialogues, puisqu'à quelques moments, les voix sont légèrement détimbrées, ce qui a pu gêner ma compréhension de ce que se disaient les personnage ; toutefois, je me demande jusqu'à quel point ces détimbrages ne sont pas volontaires. Par ailleurs, la musique occupe une place prépondérante dans la bande sonore du film, comme c'est le cas dans tous les films de Dolan que j'ai eu l'occasion de visionner, d'ailleurs. Elle est à la fois constituée de musiques pré-existantes — Xavier Dolan a même monté toute une séquence sur Dragostea Din Tei (O-Zone), dont nous avions été abreuvés et écœurés en 2004 —, mais aussi de musique originale, composée par Gabriel Yared, qui avait déjà travaillé sur Tom à la Ferme. Je vous invite d'ailleurs à visionner une interview que le compositeur a donné sur le sujet au site cinezik.org lors du dernier Festival de Cannes : Une fois de plus, Gabriel Yared est resté fidèle à son style, et il s'est immiscé dans le film avec son élégance, sa finesse, et surtout sa pertinence : sa musique soutient les personnages, affine leurs relations et précise leurs sentiments, leurs affects. Je pense notamment à la scène "de la cabane" entre Louis et sa mère, qui est sublimée et rythmée par la musique de Gabriel Yared. En d'autres termes, le compositeur a compris les enjeux des différents personnages et de l'intrigue, et se met au service du film avec justesse. Il sait comment soutenir le rythme d'une séquence, quand se faire discret, ou au contraire, quand la présence et le développement de sa musique sont nécessaires au développement de l'intrigue. Une fois de plus, Gabriel Yared narre et rythme à sa manière l'histoire de Juste la Fin du Monde, et contribue à la réussite globale du film, ainsi qu'à sa fluidité et à son impact. C'est d'ailleurs avec grande joie que j'ai appris que la collaboration entre le compositeur et Xavier Dolan allait se poursuivre pour encore au moins un film, qui est en cours de production. Bref, vous l'aurez compris, je vous invite vivement à aller voir Juste la Fin du Monde en salle, qui saura vous questionner et vous interroger, puisqu'à bien y réfléchir, le film apporte plus de questions que de réponses à ses propres enjeux et à ses propres problématiques. Je vous précise enfin que le tout-jeune groupe Pro-Fil de Privas discutera demain, vendredi 28 octobre 2016 du film ; vous retrouverez toutes les informations nécessaires sur leur page Facebook ; peut-être aurons-nous la chance de vous y croiser ! Pour conclure : When the Heart Dies, extrait de la B.O. de In the Land of Blood and Honey (A. Jolie, 2011), composée par Gabriel Yared...Je vous ai parlé de la musique composée par Gabriel Yared pour Juste la Fin du Monde, mais il se trouve que j'avais eu le plaisir de rencontrer le compositeur lors d'une master-class organisée par l'université de La Sorbonne dans le cadre de notre cours de "Musique et Cinéma". Cela avait été pour nous l'occasion d'étudier la plupart des bandes originales de Gabriel Yared (Azur et Asmar, La Vie des Autres, The English Patient, The Lover, etc.), et notamment celle de In the Land of Blood and Honey, un film écrit et réalisé par Angelina Jolie autour de la Guerre civile de Yougoslavie. Je vous conseille d'ailleurs le visionnage du film, mais pour aujourd'hui, je vous propose simplement d'écouter les dernières minutes musicales du film, que je trouve magnifiques : Décidément, ce billet n'était pas le plus joyeux que j'ai eu l'occasion d'écrire, mais j'escompte qu'il vous aura au moins donné envie d'aller voir Juste la Fin du Monde, et peut-être même de (re)voir In the Land of Blood and Honey. En ce qui me concerne, je vous souhaite une bonne fin de semaine, et vous dis à très bientôt pour la suite et la fin de cette année... D'ici-là, prenez soin de vous !
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
Archives
Mai 2022
Catégories
Tout
|